Rumeurs d’échange : Lehkonen veut se concentrer sur son jeu

Écrit par : Martin Ayotte

Artturi Lehkonen n’a jamais parlé avec ses tripes devant les journalistes. Malgré sa voix radiophonique, le Finlandais fait rarement osciller l’aiguille vers ses sentiments.

L’attaquant du Canadien a gardé la même philosophie pour décrire ce qu’il ressent lorsqu’il entend son nom circuler dans différentes rumeurs à moins de deux semaines de la date limite des transactions du 12 avril dans la LNH.

« Ça fait partie de la business du hockey, a répondu Lehkonen mercredi, lors d’une visioconférence, à quelques heures du départ de l’équipe en train vers Ottawa. Je me concentre sur mon jeu quand je saute sur la glace. Je veux aider l’équipe. »

À sa cinquième saison avec le Canadien, l’ailier de 25 ans a suffisamment d’expérience pour comprendre que cette réalité des rumeurs reste amplifiée dans un marché comme celui de Montréal. Mais, à ce sujet, il se tient bien loin de lire ou d’écouter ce qu’on peut dire sur lui.

« J’essaie de ne rien lire, a-t-il répliqué. Tu ne peux pas rentrer là-dedans, sinon ça te joue dans la tête. Je veux me concentrer sur mon jeu. »


Contrat plus attrayant

Le nom de Lehkonen n’a pas atterri par magie au pays des rumeurs. Elliotte Friedman, du réseau Sportsnet, a évoqué le possible départ du numéro 62, ce qui permettrait au Tricolore d’alléger sa masse salariale.

Marc Bergevin l’a répété plus d’une fois. Il n’a pratiquement pas de marge de manœuvre cette saison avec le plafond salarial à 81,5 millions. Le DG du CH a trouvé une façon d’ajouter le centre Eric Staal à sa formation en convainquant les Sabres de payer la moitié de son salaire de 3,25 millions jusqu’à la fin de l’année. Pour rester un joueur actif d’ici la date limite du 12 avril, le directeur général aura besoin de déplacer un pion ou deux.

C’est dans ce contexte que Lehkonen pourrait servir d’appât. Sur le plan salarial, il reste un investissement raisonnable à 2,4 millions et il n’a pas un contrat de longue durée. Il deviendra joueur autonome avec compensation à la fin de la saison. Pour le Tricolore, Lehkonen est plus facile à échanger que Paul Byron, dont le salaire annuel est de 3,4 millions jusqu’en 2022-2023.


Congestion

Au retour d’une longue pause, Lehkonen a joué l’un de ses meilleurs matchs cette saison avec un but et une passe dans un gain de 4 à 0 contre les Oilers, mardi. Il a formé un bon trio avec son compatriote Jesperi Kotkaniemi et Byron.

Questionné sur les rumeurs au sujet de Lehkonen, Dominique Ducharme a aussi cherché à calmer le jeu.

« Non, je ne crois pas qu’il sera affecté, a affirmé l’entraîneur en chef par intérim. Il connaît sa situation avec nous. C’est un joueur de hockey. Ça fait partie du métier. Il veut être sur la glace et c’est tout à fait normal. Il veut contribuer, comme il l’a fait contre les Oilers. Il se concentre sur son jeu, il contrôle ce qu’il peut. C’est ce qu’il fait tous les jours. »

Avec beaucoup plus de profondeur aux ailes que dans le passé, Lehkonen n’a plus un poste assuré à Montréal. Depuis la mi-février, il a passé plus de temps à regarder jouer ses coéquipiers qu’à être un acteur sur la patinoire. Il a sauté son tour à neuf reprises.

Quand Tyler Toffoli et Joel Armia reviendront au jeu, Lehkonen pourrait encore se retrouver sur la touche. Et c’est sans parler de la possibilité de voir Cole Caufield à Montréal d’ici la fin de la saison. 

Source : Journal de Montréal │ Jean-Francois Chaumont

Dernière mise-à-jour de l'article : Jeudi 01 avril 2021 à 12:56:44

Écrit par : Martin Ayotte