Roch Voisine: redire bonjour au country

PHOTO AGENCE QMI, JOËL LEMAY

Écrit par : Martin Ayotte

Roch Voisine reprendra la route cet automne avec un spectacle adapté aux mesures sanitaires, Americana Light. Pour le chanteur de 58 ans, qui est devenu père pour la troisième fois en juillet 2020, le retour sur scène s’envisage avec impatience.

En avril 2020, tu devais lancer ta nouvelle tournée pour les 10 ans d’Americana. Tout a été annulé en raison de la pandémie. Comment as-tu vécu ça ?

« Je suis un peu tanné, là. Honnêtement, ça fait 35 ans que je n’ai pas pris d’année sabbatique. Je l’ai un peu pris comme ça [l’an dernier]. Je n’ai pas tant souffert et je n’ai pas senti le besoin d’écrire mon “album de la pandémie” comme d’autres artistes ont décidé de faire. Je suis quand même quelqu’un d’hyper-actif, donc j’aurais très bien pu tomber là-dedans vu que je n’avais plus rien à faire. Je n’ai pas eu ça. Ça m’a permis de prendre un peu de recul.

« Sur le plan personnel, on a eu une petite fille. J’ai repoussé 100 concerts l’année passée. Je n’aurais pas été à la maison [sans la pandémie]. J’en ai profité pour être avec ma famille. »


Pourquoi avoir décidé de proposer une tournée « allégée » cet automne ?

« Parce que ça semble s’éclaircir un petit peu [avec la COVID-19]. On a quand même donné quelques concerts cette année [en formule acoustique]. Mais ç’a vraiment été complètement fermé pendant longtemps. On avait une formation qui nous permettait de faire un concert à 24 heures d’avis. Je n’avais pas de musicien qui venait de Nashville ou du Nouveau-Brunswick, comme j’ai déjà eu.

« C’est un peu cette philosophie-là que je voulais avoir cet automne. On voulait monter quelque chose qui pouvait survivre malgré le climat d’incertitude avec les demi-salles. »

Les répétitions pour le spectacle ont commencé il y a quelques jours. Comment cela se passe-t-il ?

« Très bien, on est en train de placer les choses. On va prendre une pause cet été et reprendre à la fin août pour être prêt pour le début de la tournée le 9 septembre.

« Je voulais me donner un autre défi en n’ayant pas de batteur parmi les musiciens. Avant, on était huit sur scène. Cette fois-ci, on sera cinq : Jean-Sébastien Baciu, à la basse, aux voix et à la direction musicale ; Éric Sauvé, aux claviers et aux voix ; Éric Lawrence, aux pedal steel guitares et aux voix et Olivier Laroche, aux guitares et aux voix.

« C’est assez vocal comme ensemble. Je voulais ça. C’est un peu à la Eagles. Tout est très harmonisé. C’est le fun ! »

Avant de lancer le projet de reprises country Americana, à la fin des années 2000, aurais-tu pensé que cela deviendrait un phénomène avec trois albums et des centaines de concerts ?

« Pas du tout. Mais il faut dire qu’à l’époque, je n’avais pas été tout seul à faire ça. Il y avait Mario Pelchat qui avait lancé le projet Quand le country dit bonjour. Isabelle Boulay en avait aussi sorti un [album country]. Le country gagnait ses lettres de noblesse. C’était une question de timing.

« Ce qui est drôle, c’est que ce projet est né en France. C’est ma compagnie de disques française qui m’avait proposé ça. Ils avaient senti qu’il y avait un genre de renaissance du country. Ça avait bien marché là-bas. Et quand on est arrivé ici, le spectacle était rodé, monté. Les gens ont embarqué. On a fait le Centre Bell deux fois. »


Qu’aimes-tu dans le fait de jouer des reprises country par rapport à tes propres chansons ?

« Ça me fait prendre un break de moi-même (rires) ! Je n’ai jamais eu l’occasion de jouer dans les bars, de faire des covers. Je suis un privilégié. J’ai tout de suite commencé ma carrière avec mes chansons. »

Prévois-tu sortir éventuellement un nouvel album de chansons originales ?

« Sûrement. Quand ? Je ne sais pas trop. On vit des temps un peu bizarres pour les gens qui sortent des albums. Person-nellement, j’ai décidé de plus jouer sur des projets spéciaux, des occasions spéciales. [...] Les gens de nos jours n’ont plus beaucoup d’intérêt pour les albums. On ne peut plus sortir un album juste pour sortir un album. Il faut avoir une bonne raison, il faut avoir quelque chose de porteur. » 

 

 

Source : Journal de Montréal │ Raphaël Gendron-Martin




Dernière mise-à-jour de l'article : Dimanche 30 mai 2021 à 11:16:30

Écrit par : Martin Ayotte



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