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«Star Académie» : mission accomplie!

JOEL LEMAY / AGENCE QMI

Écrit par : Martin Ayotte

Le défi de faire revivre «Star Académie» en 2021 était colossal. Il l’est devenu d’autant plus en période de pandémie. Or, alors que se tient dimanche la grande finale, qui opposera les candidats William Cloutier et Lunou Zucchini pour le titre de grand(e) gagnant(e), l’équipe, tant devant que derrière la caméra, peut dire mission accomplie. Bilan avec le producteur exécutif Jean-Philippe Dion, coup d’oeil sur les deux finalistes avec le corps professoral et visite en photos dans les coulisses d’un variété.

La grande finale de «Star Académie», dimanche, 2 mai, à 19 h, à TVA.


Jean-Philippe Dion: la fin d’un incroyable marathon

Jean-Philippe Dion l’avait vécu dans le passé, lorsqu’il était archiviste, recherchiste, producteur au contenu ou animateur de la quotidienne de «Star Académie». Ce moment de type «creux de vague», à mi-chemin de la saison, «où on regarde en arrière et on ne voit plus le début, et où on regarde en avant et on ne voit pas la fin non plus.»

Mais son équipe et lui y sont arrivés. Encore une fois. Aujourd’hui producteur exécutif du petit miracle que fut cette sixième mouture québécoise de «Star Académie» en plein tumulte pandémique, Jean-Philippe Dion sort de son tunnel de fatigue lorsque nous nous attablons avec lui pour un bilan de fin de parcours, dans les coulisses de l’avant-avant-dernier variété de la saison, soir de la demi-finale masculine, de l’hommage à Michel Louvain et de la majestueuse rencontre entre Lara Fabian et l’Orchestre Métropolitain.

«Là, l’énergie est de retour, et ça fait du bien», lâche-t-il, visiblement soulagé.

Une quotidienne réinventée

À quelques heures de la grande finale, et maintenant assuré d’un retour de «Star Académie» à TVA l’an prochain, notre chef d’orchestre s’accorde une très bonne note dans son bulletin de «fin de session».


Spontanément, il nous emmène sur le sujet de la quotidienne, dont il se dit «extrêmement fier». «Plus belle que jamais, bien réalisée, bien montée...», exprime Dion en substance. «Le travail de contenu avec les professeurs est aussi impeccable...»


Et s’est attiré le respect de l’industrie de la musique, qui a longtemps regardé «Star Académie» de haut. Cette considération renouvelée et bonifiée, Jean-Philippe Dion l’a bien sentie.

«"Star Académie" avait déjà réussi à ratisser de plus en plus large, mais cette année, j’ai reçu plein de messages, de textos d’artistes que je ne connais pas, que je n’avais jamais rencontrés, qui m’ont dit qu’ils regardaient l’émission et qu’ils étaient fiers qu’on montre à quel point c’est de l’ouvrage, faire ce métier. Moi, je suis un producteur qui aime faire de la télévision avec une profondeur. C’est important pour moi qu’il y ait un message, qu’on apprenne et qu’on retire quelque chose. On voulait que ça soit vrai, et pas seulement du spectacle.»

À cet égard, il salue la diversité culturelle des candidats sélectionnés, les enjeux abordés dans certaines discussions au fil des épisodes – comme les troubles obsessionnels compulsifs de Rosalie –, les risques tentés par certains académiciens dans les numéros musicaux – comme le cowboy Guillaume qui s’est frotté au «Temps des cathédrales» – et la large place accordée à la composition originale.

Refaire école

Et les variétés du dimanche? Jean-Philippe Dion joue franc jeu en reconnaissant que ses troupes et lui sont partis avec «le vent dans la face» lors du gala d’ouverture du 14 février, avec quelques éléments techniques qui n’étaient pas encore au point.

L’expérience aidant au fil des semaines, le navire a adopté sa vitesse de croisière. Arrivé en fin de saison, Dion avance être pleinement et totalement satisfait du produit livré.


«En fait, je réalise qu’il n’y avait plus d’école de variétés au Québec. Ça faisait 10 ans que "Star Académie" n’était plus en ondes. Oui, il y avait "La Voix", mais du genre de "Star Académie", où on doit monter de gros numéros chaque semaine, à un rythme effréné, à part "En direct de l’univers", il n’y en avait pas d’autres.»

«Pour "Star Académie", on est allés chercher des gens qu’on savait incroyables, ultra performants. Des créatifs immenses. Mais il fallait qu’ils apprennent leur "job", qu’ils la découvrent. C’est normal, et ça prend du temps. On a fait notre recherche et développement en ondes.»

«L’arrivée de Daniel Laurin (qui a réalisé les variétés de la deuxième à la sixième semaine, NDLR) nous a permis de retomber sur nos pattes, de remettre les variétés là où on voulait, et là, on termine l’année avec exactement, le "show" qu’on voulait. Pour moi, depuis le troisième ou quatrième variété, c’est vraiment l’émission du dimanche qu’on avait envie de faire», continue le producteur.

Une tribune où se côtoient modernisme et éclectique, précise Dion, qui n’en revient pas encore d’avoir su faire entrer du Dua Lipa et du Michel Louvain dans un même rendez-vous d’un peu plus de 120 minutes.

«Je pense qu’on couvre très, très large. Les numéros qu’on a faits avec Mika, c’est de la grande télé. C’était immense. C’était les Grammys! Pour en arriver là, il a fallu qu’on se plante, qu’on fasse des affaires qui marchaient moins. Après, on a compris c’était quoi, notre "show".»


«Ç’a été l’enfer!»

Le sentiment du devoir accompli de Jean-Philippe Dion est d’autant plus manifeste que sa bande a dû composer tout du long avec une «amie» indésirable: la COVID-19 et son bataillon de mesures sanitaires imposées.

«Ç’a été l’enfer! On n’en peut plus, de la pandémie!, siffle notre homme avec emphase. Je n’ai jamais fait autant de "thumbs up" (pouces relevés) de ma vie, puisque je ne pouvais pas faire de sourires à l’équipe, les toucher pour leur dire bravo, les prendre dans mes bras... Ç’a été très difficile. Pour les candidats aussi. Le rapport avec eux était plus froid, au début, mais je voulais qu’il sentent que leur producteur était présent. J’allais leur donner des commentaires, des suggestions, mais je ne pouvais pas les approcher! Alors, on a trouvé nos façons de faire.»

«Au moins, personne n’avait de vie, alors ça nous a aidés à rester concentrés! Mais je n’aurais jamais pensé que, dans ma vie, je travaillerais avec un bruiteur pour des applaudissements en canne...», raconte Jean-Philippe en riant, regrettant un peu le public de 500 personnes qui aurait «fait sauter le plafond», en circonstances normales.

La situation mondiale aura néanmoins permis d’être plus créatif, estime-t-il. Et, tout compte fait, il juge que ce grand retour en eaux troubles n’aura à peu près pas affecté les cotes d’écoute, surveillées de près par plusieurs, mais demeurées stables toute la saison.

«Les chiffres de "Star Académie" ne sont pas ceux de 2012, mais on compare des pommes et des poires. On ne fait pas les mêmes cotes d’écoute parce que la méthode de calcul est restée la même, même si les habitudes ont changé. Si tu additionnes l’écoute en différé, l’écoute sur les plateformes comme TVA+, on n’est peut-être pas si loin des chiffres de 2012. Et les résultats sont extrêmement stables, ce qui veut dire que l’émission marche.»


Les deux finalistes vus par les profs

De grands artistes, humbles, ouverts, intelligents, généreux, consciencieux, désireux d’apprendre, prêts à percer dans le métier de leurs rêves: les qualificatifs élogieux ne manquent pas aux professeurs de «Star Académie» lorsque vient le temps de décrire les deux finalistes de l’édition 2021, William Cloutier et Lunou Zucchini.

Lara Fabian, Gregory Charles et Ariane Moffatt nous parlent de leurs protégés, qu’ils ont menés à la ligne d’arrivée.

William Cloutier

Lara Fabian: «William est quelqu’un qui a spécifiquement outrepassé toutes ses barrières et tout ce qu’il pensait être ses limites. Il a compris qu’il n’en avait pas, de limites, dans le fait de connecter ses habiletés et son cœur. Il est d’une immense générosité, avec une volonté d’être à nu, même si ça le rend vulnérable. Il a fait le pari qu’être vulnérable ne signifie pas de manquer de force. Je le trouve magnifique.»

Gregory Charles: «Je connais William depuis qu’il est enfant. J’ai travaillé avec lui à "La cour des grands", en 2008. C’est un garçon que j’ai suivi. William a clairement une voix hors du commun. Il contrôle bien son instrument. C’est un vrai, vrai amoureux de musique, surtout de la pop en virtuosité, mais il s’est prêté à tout ce qu’on lui a proposé. Il est prêt. À faire quoi, exactement, je ne sais pas, mais il est certainement prêt à chanter. Il pourrait faire du théâtre musical, de la pop, être dans des revues musicales, et il s’est de surcroît découvert une habileté à composer de la pop pour lui-même.»


Ariane Moffatt: «William est une surprise pour moi, au niveau de son ouverture à se mettre en danger. J’avais l’impression qu’il était un peu plus lisse. Il m’a étonnée, en allant dans des zones de plus grande authenticité, chaque semaine. Pour moi, il mérite d’être là. Si on pense au côté scolaire de son évolution, elle n’a pas arrêté. Il est passé en finale avec une composition, la première de sa vie. Moi, la prof de création musicale, j’étais "à terre"! C’est le sens de tout ce que je voulais apporter comme engagement à "Star Académie". C’est ce que j’espérais.»

Lunou Zucchini

Lara Fabian: «Lunou, sa grande force est d’être une conteuse. Comme disait Ingrid St-Pierre, elle fait de chaque histoire sa maison. Je trouve ça très joli comme observation. Elle est capable de nous faire entrer dans le monde qu’elle crée, qu’elle invente, au fur et à mesure qu’elle chante une chanson.»

Gregory Charles: «Le mot qui me vient à l’esprit pour décrire la chanteuse qu’est Lunou est "pénétrante". C’est peut-être encore plus puissant, parce qu’elle chante avec beaucoup de retenue. Ce n’est pas surfait, ce n’est jamais exagéré. Même que je sens encore un petit sentiment d’imposture chez elle, alors qu’elle chante super bien et qu’elle a une super belle voix et une habileté à interpréter. Elle est très, très à l’écoute. Il y a beaucoup de puissance dans sa voix.»

Ariane Moffatt: Lunou est un peu tombée dans la potion quand elle était petite. Il y a quelque chose d’hyper naturel dans ses qualités d’interprétation, on l’a dit souvent. Le fait d’avoir un bagage en théâtre la nourrit beaucoup. Elle est polyvalente. C’est une fille charismatique, avec qui on a le goût d’être ami, avec qui on voudrait prendre un verre. Elle a un sens de l’humour incroyable. Elle fait partie des filles avec qui j’ai le plus connecté dans l’Académie. Elle a une grande culture de la musique québécoise, elle sait dans quel milieu elle évolue, elle est consciente, elle a une grande maturité... C’est super qu’elle se rende en finale. Le duo William et Lunou est naturel. Ce n’est pas forçant, ils ont une grande proximité.»


«Star Académie»: une visite dans les coulisses!

Depuis le 14 février, le studio MELS de Saint-Hubert prend chaque dimanche des allures de véritable fourmilière, où une équipe chevronnée met en place toutes les étapes qui mèneront au variété de «Star Académie» du soir.

À n’en pas douter, les académiciens travaillent extrêmement fort: sur place à 11 h, ils répètent tout l’après-midi avec les personnalités invitées, s’éclipsent quelques fois pour faire une sieste dans leur loge ou passer sur les chaises de coiffure et de maquillage, puis se produisent en direct pendant plus de deux heures en soirée, avant de remonter dans l’autobus qui les ramènera à l’Académie de Waterloo. Puis, vient le «post mortem» de la directrice Lara Fabian... et c’est reparti pour une autre semaine chargée en apprentissages et ateliers de toutes sortes!

Incursion dans la frénésie des coulisses de la première demi-finale, présentée le 18 avril dernier.

En répétition au cours de l’après-midi, la chef-régisseure Manon Lacasse donne ses directives à l’animateur Patrice Michaud et aux candidats Jacob Roberge et William Cloutier.

Il est 14 h 40. Les Louanges se pratique avec Lunou, William et les musiciens, installés plus bas. Non loin d’eux, Patrice Michaud les observe, assis dans l’une des chaises du corps professoral.

Pendant que les académiciens occupent la scène principale pour leurs répétitions avec d’autres invités, Yannick Nézet-Séguin et son Orchestre Métropolitain ont investi la cafétéria du studio MELS pour s’exercer de leur côté sur les grandes chansons de Lara Fabian.

Les demi-finalistes Jacob Roberge, William Cloutier, Guillaume Lafond, Queenie Clément, Rosalie Ayotte et Lunou Zucchini, lors de la répétition du numéro hommage à Michel Louvain, où ils revisiteront «Un certain sourire», «La dame en bleu» et «Buenas Noches Mi Amor».

Le choix de costumes ne manque pas en arrière-scène de «Star Académie», mais le styliste en chef Jay Forest a rencontré les candidats dès le départ pour cerner les grandes lignes du type de vêtements qu’ils souhaitaient porter pendant les galas. Bien sûr, nos jeunes artistes ont leur mot à dire sur leurs costumes de scène. «L’objectif était de prendre leur personnalité et de l’améliorer au niveau vestimentaire. Mon but n’a jamais été de les changer, mais de polir les looks qu’ils portaient déjà. L’important, c’est qu’ils soient bien dans leurs vêtements», indique celui qui travaille avec deux couturières pour matérialiser ses idées.

Il est 17 h 20. À un peu plus d’une heure trente du début de l’émission, les académiciens passent à la coiffure et au maquillage. Ici, Lunou se soumet aux coups de pinceaux de la maquilleuse.

Dernières retouches au costume de Rosalie. Non loin d’elle se dresse une machine à coudre pour les ajustements de dernière minute, ainsi que bobines de fils, aiguilles, ciseaux, miroirs et support rempli de paires de souliers. La candidate enfile ses boucles d’oreilles et autres bijoux.

Quelques coups de séchoir pour magnifier la chevelure de Jacob.

La directrice artistique et co-metteure en scène Marcella Grimaux, qui a auparavant travaillé sur les grands spectacles de Loud et Marie-Mai au Centre Bell, d’Éric Lapointe et Patrice Michaud sur les plaines d’Abraham et la production «Serge Fiori, Seul Ensemble» du Cirque Éloize, est en charge de concevoir les univers des différents tableaux des variétés. «Définir les signatures visuelles des numéros, tant au niveau costumes que scéniques, les décors, les projections... Établir le terrain de jeu qu’on se permet... Chaque épisode est différent», résume celle qui collabore étroitement avec chaque département de création pour monter diverses ambiances. Notons que les projections admirées dans les variétés sont l’œuvre de la firme québécoise Noisy Head Studio.

La productrice déléguée Chantal Lépine («La Voix», Gala de l’ADISQ, «Chanteurs masqués») est à la tête de l’équipe administrative de «Star Académie» et veille aux négociations de contrats, entre autres, mais aussi à la mise en place des mesures anti-COVID sur le plateau. «On a énormément protégé les académiciens, parce qu’ils sont la base de notre émission», affirme-t-elle. Par exemple, le groupe se tient la majorité du temps isolé et a accès à ses propres salles de bain au studio MELS.

Guillaume, Lunou et Queenie discutent quelques minutes avant d’entrer en scène. Le variété débutera très bientôt!

Le producteur exécutif Jean-Philippe Dion, bien concentré en coulisses, quelques minutes avant le début de l’émission.

Les académiciens reçoivent d'ultimes conseils de la part de la directrice artistique Marcella Grimaux.

 

 

 

Source : Journal de Montréal │ Marie-Josée R.Roy




Dernière mise-à-jour de l'article : Samedi 01 mai 2021 à 09:22:01

Écrit par : Martin Ayotte



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