
Écrit par : Sylvain Poirier
Avec tout près de 60 ans de métier derrière la cravate, Paul Daraîche n’a pas l’intention de ralentir la cadence de sitôt.
Et pour une rare fois, le chanteur gaspésien, qui est de nature plutôt discrète, a accepté de se livrer à la caméra et de revisiter sa carrière en archives pour le documentaire Paul Daraîche, ma vie country.
Les débuts
Paul Daraîche n’avait que 17 ans lors de ses premières tournées avec Les Loups Blancs. Attiré par la chanson française qu’il se plaisait à jouer dans les bars d’hôtel, il a rejoint le groupe yé-yé en tant que guitariste en 1965. «Ça ne m’intéressait pas de faire du country», confie l’auteur-compositeur, qui a appris la musique avec celle de Bécaud, de Brel et d’Aznavour, qu’il idolâtrait.
«Le country québécois à l’époque n’avait pas de moyens. Les enregistrements faisaient dur et ça sonnait mal», a-t-il ajouté, avouant qu’il avait tout de même toujours porté le style musical dans son cœur.
C’est finalement quand sa sœur Julie, qui avait fait un tabac avec les frères Duguay avant de se séparer, lui a demandé de former un nouveau groupe qu’il a commencé à travailler avec elle et à faire du country.
«Je suis allé voir les producteurs de sa maison de disques, parce que même si elle vendait plus de 50 000 albums chaque fois, je trouvais que ça sonnait mal. Je leur ai dit: “Écoutez, moi j’ai un vrai band, je suis en tournée depuis cinq ans, est-ce que je pourrais faire sa trame musicale au moins?” et ç’a commencé de même», a raconté le chanteur en entrevue avec l’Agence QMI.
«Parce que ma sœur Julie était numéro un, je pouvais essayer plus d’affaires. Je pouvais ajouter des choristes, des musiciens et de fil en aiguille, je suis resté dans le country. J’ai amélioré ce que je n’aimais pas», a-t-il poursuivi. Par la même occasion, il s’est mis à faire des collaborations, à réaliser des albums et à écrire des chansons pour Marcel Martel, Paul Brunelle ou encore Willie Lamothe, qui étaient tous sous contrat à la même maison de disques.
Père absent, père présent
Paul Daraîche est assurément un gars de gang qui aime se sentir entouré. «On vit trop de belles affaires, je ne veux pas vivre ça tout seul. Je suis un gars de gang, un gars de groupe. [...] Mes propres enfants [Émilie et Dan] vivent encore avec moi. Ce sont des “Tanguy”, ils ne peuvent pas partir», a-t-il dit en riant.
«J’aime ça au bout travailler avec mes enfants, ils ont toujours été avec moi en tournée. J’ai été marié deux fois, et ma première famille, ça s’est arrêté justement parce qu’ils ne m’accompagnaient pas, on ne pouvait pas faire ça à l’époque... Je n’étais jamais là alors ça n’a pas tenu», a confié le chanteur.
«Quand je me suis marié avec Johanne et qu’on a décidé d’avoir d’autres enfants, je me suis dit qu’avec eux, je ne ferais pas pareil. Ils m’ont suivi depuis leur naissance et Johanne aussi. Trente-trois ans plus tard, on est encore ensemble, on vit ensemble et on travaille ensemble», a-t-il poursuivi.
Paul Daraîche, ma vie country disponible sur YouTube
Dernière mise-à-jour de l'article : Samedi 26 juillet 2025 à 23:03:52
Écrit par : Sylvain Poirier