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«Les partisans sont méchants quand ils le veulent» - Louis Leblanc

Écrit par : Martin Ayotte

La pression exercée sur les Québécois portant le chandail du Canadien peut parfois être lourde à porter, comme en témoignent les commentaires désobligeants sur les réseaux sociaux à l’endroit de Jonathan Drouin et de Phillip Danault.

David Desharnais, Louis Leblanc et leurs parents, qui ont aussi vécu des épisodes semblables, se confient sur ce dossier polarisant.

«À Montréal, un Québécois qui joue bien est un héros, mais dès qu’il se met à connaître certaines difficultés, il devient l’ennemi public numéro un, déplore Louis Leblanc. Les partisans sont méchants quand ils le veulent. C’est triste et assez étrange, mais c’est comme ça.»


Choix de premier tour du Tricolore en 2009, l’ex-patineur originaire de PointeClaire a connu l’euphorie d’entendre son nom scandé par les partisans, mais a aussi vécu plusieurs épisodes où les gens l’ont montré du doigt.

Et les exemples de ce qu’il avance — et a vécu — sont nombreux.

À un certain moment cette saison, Jonathan Drouin affichait une récolte d’un but et 10 mentions d’aide en 15 matchs. Mais plutôt que d’applaudir son ardeur au travail, plusieurs ont préféré aborder ses difficultés à marquer.

Coéquipier québécois de Drouin, Phillip Danault n’avait pas marqué à ses 28 derniers matchs avant de mettre fin à sa disette mercredi contre les Canucks. La pandémie ajoutant son grain de sel, c’est donc dire que Danault n’avait pas trouvé le fond du filet en plus d’un an, son dernier but remontant au 29 février 2020. Une panoplie de montages ridicules sur les réseaux sociaux lui souhaitaient « un bon anniversaire » ou le comparaient à Scott Gomez, qui avait lui aussi traversé une telle léthargie.

Toutes les occasions semblent bonnes pour s’attaquer à l’intégrité de Danault, notamment sur Twitter, depuis qu’on a appris qu’il avait refusé une offre de contrat du Canadien.


On comprend tout le soulagement qu’il a ressenti en marquant enfin la semaine dernière.

De bons côtés aussi

Retraité depuis 2016 et aujourd’hui consultant en finances dans un prestigieux cabinet de Boston, CMA, Leblanc, 30 ans, suit toujours l’actualité sportive.

«Dès que j’ai été repêché, tout le monde au Québec s’ est mis à avoir une opinion sur moi. Soudainement, huit millions de personnes te disent comment tu devrais patiner, t’entraîner, manger, parler... Pourtant, si tu t’es rendu jusqu’à la LNH, c’est que tu dois sûrement savoir quoi faire, non ? Cette réalité-là a été dure à assimiler, au départ.»


Toutefois, il préfère aujourd’hui se rappeler les moments positifs qu’il a vécus à Montréal.

«En bout de ligne, ça reste du hockey, dit Leblanc, qui a amassé 10 points en 50 matchs dans LNH. Quand tu as donné tout ce que tu pouvais, tu te dois d’être en paix avec toi-même. J’ai joué dans un Centre Bell plein à craquer et c’était formidable. Je suis reconnaissant pour ça. Montréal a ses mauvais côtés, mais aussi ses bons.»

Et s’il avait un conseil à donner à Jonathan Drouin?

«Je lui dirais simplement de rester Jo Drouin. Il doit jouer comme il le désire et non pas comme les gens disent qu’il doit jouer. Il est certainement le mieux placé pour déterminer ce qui est bon pour lui ou pas.»

Toujours se justifier

Si les joueurs québécois doivent à Montréal vivre avec une pression constante, il ne faudrait surtout pas négliger l’impact de tout ceci sur leur famille. Car derrière l’épaisse carapace affichée par les patineurs se cachent très souvent des proches fragiles pour qui les critiques constantes et parfois injustifiées font mal.

«La pression est énorme», confie David Desharnais, 34 ans, qui a amassé 282 points en 524 matchs avec le Canadien.

«Je devais produire sur une base régulière. Tout le monde s’attend à ce que tu fasses des points à chaque match. Si tu ne le fais pas, tu dois constamment te justifier. Je ne l’ai pas réalisé sur le coup, mais quand j’y repense, c’était vraiment de la grosse pression. C’est amusant, jouer chez soi. Mais ça implique beaucoup...»

«Tu as des amis qui t’appellent et qui te demandent comment ça va. Ils trouvent ça dur, eux aussi. Ils te demandent pourquoi tu n’as pas marqué depuis trois matchs. Tout ton entourage se retrouve à vivre dans ton monde à toi.»

 

 

Source : Anthony Martineau




Dernière mise-à-jour de l'article : Dimanche 14 mars 2021 à 12:31:13

Écrit par : Martin Ayotte



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