Crise sanitaire : la Ligue des droits et libertés exige la fin de l’état d’urgence
PHOTO : RADIO-CANADA / JEAN-CLAUDE TALIANA
Écrit par : Sylvain Poirier
La prolongation de l’état d’urgence sanitaire, 18 mois après le début de la pandémie, inquiète la Ligue des droits et libertés (LDL), qui craint l'« instrumentalisation d’une crise comme la COVID-19 pour passer outre les processus démocratiques ».
À la veille de la rentrée parlementaire, l’organisme de défense et de promotion des droits exhorte l’Assemblée nationale à lever l’état d’urgence dès ses premières réunions.
Si le dispositif d’exception se justifiait en début de pandémie, parce qu’on ne connaissait pas la situation, affirme Catherine Descoteaux, coordonnatrice à la LDLLigue des droits et libertés, en entrevue à ICI RDI, un an et demi plus tard, la situation est relativement maîtrisée.
Avec une population vaccinée à un taux de 82,7 %, le gouvernement du Québec n’a plus de légitimité pour maintenir l’état d’urgence sanitaire, dénonce son organisme, qui réclamait déjà la levée d'une telle mesure au printemps.
Afficher les commentaires
Maud Cucchi
La prolongation de l’état d’urgence sanitaire, 18 mois après le début de la pandémie, inquiète la Ligue des droits et libertés (LDL), qui craint l'« instrumentalisation d’une crise comme la COVID-19 pour passer outre les processus démocratiques ».
À la veille de la rentrée parlementaire, l’organisme de défense et de promotion des droits exhorte l’Assemblée nationale à lever l’état d’urgence dès ses premières réunions.
Si le dispositif d’exception se justifiait en début de pandémie, parce qu’on ne connaissait pas la situation, affirme Catherine Descoteaux, coordonnatrice à la LDLLigue des droits et libertés, en entrevue à ICI RDI, un an et demi plus tard, la situation est relativement maîtrisée.
Avec une population vaccinée à un taux de 82,7 %, le gouvernement du Québec n’a plus de légitimité pour maintenir l’état d’urgence sanitaire, dénonce son organisme, qui réclamait déjà la levée d'une telle mesure au printemps.
Actuellement, grâce à l'état d'urgence et à la Loi sur la santé publique, le gouvernement détient des pouvoirs extraordinaires qui lui permettent de prendre toutes sortes de décisions sans avoir à consulter l'Assemblée nationale. À l'approche de la rentrée parlementaire, mardi, les pressions s'accentuent pour exhorter le gouvernement à mettre fin à sa gouvernance par décrets.
On est rendus à un point où l’on peut voir venir les coups, juge Mme Descoteaux. La quatrième vague, on savait qu’elle s’en venait depuis très longtemps.
Cette meilleure connaissance de la situation pandémique devrait s'accompagner d'un retour à des processus démocratiques, d'après elle. Concrètement, l'état d'urgence sanitaire ne devrait plus exonérer le gouvernement de débats dans ses décisions politiques, soutient son organisme.
[Le gouvernement] a des devoirs vis-à-vis de la population, et à la Ligue, on considère que ces devoirs-là devraient recommencer à être mis de l’avant.
Dernière mise-à-jour de l'article : Vendredi 24 septembre 2021 à 17:03:36