Song Title Goes here that will make it more cooler

Nanette Workman: une belle retraite à la campagne

CJMS

Écrit par : Sylvain Poirier

«J’aime ce que je vis. Je ne crois pas que j’aurais pu faire ça il y a 30 ou 40 ans. Je suis passée d’un nuage à un autre, et celui-ci est encore plus haut et plus beau», lance d’emblée la légendaire et sereine rockeuse, assise dehors au soleil avec, en toile de fond, son havre de paix.

Cette scission entre la bête de scène et la fermière d’aujourd’hui s’est faite sans heurt. «La pandémie a été une pause salutaire m’amenant vers la préretraite. Plus le temps passait, moins j’étais attirée par ma vie d’avant. J’adore lorsque les gens me reconnaissent et me parlent, mais j’avais besoin de me retirer et de ne plus être dans l’œil du public. Je ne fais plus d’apparitions à la télé ou de “shows”, et ça ne me manque pas.»

Il faut dire que la New-Yorkaise qui a grandi au Mississippi et s’est exilée au Québec en 1966 en a fait, du chemin, en 55 ans de métier! Sa route a été parsemée de rencontres, d’idylles et de moments incroyables. Les Tony Roman, Johnny Hallyday, John Lennon, Ringo Starr, Elton John, Rolling Stones, sans compter les opéras rock «Starmania» et «La légende de Jimmy», entre autres, ont contribué à faire de Nanette Workman la femme et l’artiste qu’elle est devenue. «Je n’ai jamais rien planifié. Les choses arrivaient. Personne ne m’a empêchée de faire ce que je voulais. Je pouvais aller en Angleterre, puis en France. Il y avait toujours quelqu’un qui m’accompagnait sur cette route.»

Elle affirme n’avoir aucun regret: «Je suis fière de ce que j’ai fait. Je ne suis pas nostalgique. C’est fini, mais si Luc Plamondon écrivait un autre opéra rock avec un rôle pour moi... qui sait! À 75 ans, je carbure encore aux défis.»

Une sage prudence

Contrairement à trop d’artistes qui finissent leurs jours dans la pauvreté, Nanette, sans être riche, s’était préparée au jour où elle déciderait, ou serait obligée, de ne plus faire son métier. «Ma mère, qui avait été chanteuse de music-hall et choriste, m’avait mise en garde. Je savais que je ne devais pas me fier à ma bonne fortune. Dans un creux de vague, en 1974, j’étais retournée sur les bancs d’école pour apprendre le courtage immobilier. J’y avais appris les lois et règles du marché et la façon dont les maisons étaient bâties. Des années plus tard, alors que je gagnais bien ma vie, j’ai commencé à acheter des propriétés à revenus, de vieilles maisons et des locaux que j’ai fait remettre à niveau.»

Sa maison sous les arbres

Sans être isolé, l’endroit où elle coule des jours heureux échappe totalement au guidage par satellite (GPS). En entrant sur sa propriété bordée d’arbres ainsi que d’un ruisseau, et où on peut voir tracteur, fourgonnette, brouettes, grange, maison, chats et chien, on comprend vite qu’elle habite son bonheur. «Ma maison me ressemble. Le bois de pruche qui la recouvre n’est pas peint, il est naturel. Il grisonne avec les ans. Jadis on en faisait des granges qui, encore de nos jours, sont debout et résistent aux intempéries. Ce n’est pas luxueux, mais très “relax”.»

L’artiste se tient occupée. «Il y a toujours quelque chose à faire. En arrière de la grange, j’ai des ruches, j’élève des poules et un coq. J’ai même un incubateur. Je compte les jours, la température et le taux d’humidité menant à l’éclosion des poussins. C’est gratifiant de pouvoir contribuer à la vie», dit-elle en nous montrant ses poules de races Orpington, Brahma et Bendy, auxquelles s’ajoutera une cinquantaine d’autres en juillet.

L’amour toujours...

En l’entendant à quelques reprises utiliser «nous» et «on» pour parler des choses qu’elle a modifiées sur sa terre depuis l’an dernier, nous étions curieux de savoir si l’homme qui s’activait autour de la maison et de la grange était plus qu’un ouvrier. «Ça fait un an et demi que nous sommes ensemble. Ç’a été un hasard. Je ne cherchais pas. Ça s’est juste passé. Bien sûr, j’ai été en amour auparavant et chaque fois c’était différent, mais là, c’est simple et facile. Nous aimons les mêmes choses et avons plein de points communs. Il se fout d’être avec Nanette Workman, ce n’est pas l’artiste qu’il aime, mais la femme. La première fois que je l’ai vu, je me suis dit que si j’avais été un homme, c’est comme lui que j’aurais voulu être.» C’est tout un compliment venant de cette éternelle amoureuse.

Questionnée sur leur différence d’âge - lui étant plus jeune, tout comme la majorité de ses relations précédentes -, elle répond du tac au tac: «Il aurait eu 90 ans que j’aurais quand même été attirée par lui. Il est exceptionnel. Tout en lui me plaît. Il est attentionné et généreux. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme lui. Il me rend meilleure et me fait sentir bien», précise Nanette au sujet de son compagnon, qui est apiculteur.

Réflexions sur la beauté

Quand on la voit vêtue d’un pantalon beige, d’une chemise à carreaux par-dessus un t-shirt et chaussée de bottes de travail, on a peine à reconnaître le "sex symbol" de «Call Girl» et «Lady Marmalade», tout en remarquant encore sa grande beauté. «Je ne me suis jamais considérée comme un canon. Cela ne m’empêche toutefois pas de toujours vouloir être jolie et d’avoir fière allure.»

Et d’avoir trois fois 25 ans la dérange-t-elle? «Le cœur ne vieillit pas. La preuve, c’est qu’on peut retomber en amour même à mon âge. J’ai une excellente santé. Je me couche à 20 h 30 et me lève vers 5 h 30. À l’époque, à cette heure-là, je me couchais. (rires) Contrairement à beaucoup de mes amis partis trop tôt, il me reste plein de choses à vivre. Vieillir est un privilège.»

source: Érick Rémy




Dernière mise-à-jour de l'article : Mardi 21 septembre 2021 à 16:51:45

Écrit par : Sylvain Poirier



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