Écrit par : Martin Ayotte
Une femme qui est demeurée avec son conjoint violent « par amour » pendant près de quatre ans a vu ce dernier être trouvé coupable, vendredi, d’une kyrielle d’accusations de violence faite à son endroit et d’agressions sexuelles causant des lésions corporelles.
Par le passé, Patrick Boivin, âgé de 35 ans, avait écopé d’une peine de 14 mois d’emprisonnement pour s’être livré à des voies de fait causant des lésions à une victime, en plus de l’avoir harcelée.
Malgré une thérapie de plusieurs mois effectuée dans un organisme visant à aider les hommes ayant des comportements violents et contrôlants, Boivin a récidivé en 2017 lorsqu’une nouvelle conjointe est entrée dans sa vie.
Sévices corporels
« Dès les débuts, monsieur s’est montré contrôlant, jaloux et possessif. À la suite d’une chicane, il a décidé de punir sa conjointe en la sodomisant. Elle le suppliait d’arrêter, mais rien n’y faisait. La pénétration a duré de cinq à dix minutes », a rappelé le juge Pierre L. Rousseau dans sa décision.
Tout au long de la relation, l’homme contrôlait les allées et venues de la victime et surveillait son cellulaire. À la suite d’une autre dispute, survenue lors d’une soirée de Noël, Boivin a frappé la jeune femme en lui assenant des claques et des coups de poing au visage.
« Le lendemain, monsieur pleure et promet de ne plus recommencer », a ajouté le magistrat lors du rappel des faits.
Mais cet enfer s’est poursuivi et Boivin a multiplié les coups et les punitions, soit en frappant la victime, soit en la sodomisant.
Peur
Un jour, prenant son courage à deux mains, la victime a annoncé à son bourreau qu’elle allait le quitter. Ce dernier l’a alors prise par les cheveux avant de la projeter au sol.
« Il a pris une fourchette à fondue pour la placer sur la gorge de la victime et il a menacé de la tuer. À une autre occasion, il a placé un couteau sous la gorge de la jeune femme en lui disant qu’il allait la tuer », a poursuivi le juge.
Si la victime n’a pas dénoncé Boivin avant mars 2021, c’est qu’elle l’aimait, mais aussi qu’elle craignait qu’il lui fasse plus de mal et qu’il s’en prenne à sa famille.
Invitée à faire savoir ce qu’elle attendait du processus judiciaire, la jeune femme avait dit, au procès, espérer que son tortionnaire reçoive l’aide appropriée parce qu’à « la base, c’est une bonne personne ».
La poursuivante, Me Geneviève Bédard, et l’avocat de la défense, Me François Cauchon, seront de retour en cour, dans ce dossier, à la fin du mois d’août, pour les observations sur la peine. D’ici là, Boivin demeure détenu.
SI VOUS AVEZ BESOIN D’AIDE
SOS violence conjugale
www.sosviolenceconjugale.ca
1 800 363-9010
Ligne québécoise de prévention du suicide
www.aqps.info
1 866 APPELLE (277-3553)
Source : KATHLEEN FRENETTE
Dernière mise-à-jour de l'article : Samedi 26 juin 2021 à 10:18:35
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